Le Val d’Allier

Consi­dérée comme l’une des der­nières grandes ri­vières sau­vages d’Eu­rope de l’ouest, l’Al­lier a en­gen­dré un en­semble de pay­sages ca­rac­té­ris­tiques par leur di­ver­sité et leur haut degré de na­tu­ra­lité. La ri­vière, de faible pente, connait des al­ter­nances d’étiages sé­vères et de fortes crues qui mo­dèlent son cours et ses berges par la sé­di­men­ta­tion ou l’éro­sion.

Si­tuée au Nord de l’Allier et à quelques ki­lo­mètres au sud de Mou­lins, la ré­serve na­tu­relle du Val d’Al­lier couvre 1 450 hec­tares et com­prend les deux rives de la ri­vière sur une ving­taine de ki­lo­mètres de lon­gueur. Les mi­lieux ren­con­trés sont très va­riés : bancs de gra­viers, plages de sable, bras morts, talus boi­sés, prai­ries, landes et fo­rêts ri­ve­raines. Ils par­ti­cipent à la fonc­tion de cor­ri­dor éco­lo­gique de cette zone large de 1 à 2 km.

Cette ri­chesse se tra­duit par une forte di­ver­sité fau­nis­tique. Plus de 260 es­pèces d’oi­seaux ont été re­cen­sées dont plus de 100 sont ni­cheuses. On trouve ainsi l’œ­dic­nème criard, les sternes naines et pier­re­ga­rins, le petit gra­ve­lot, la ci­gogne blanche, le milan noir, l’hi­ron­delle de ri­vage, ou le lo­riot. Pour les mam­mi­fères, le val d’Al­lier compte 45 es­pèces dont 9 es­pèces de chauves-sou­ris et la pré­sence du cas­tor, de la loutre d’Eu­rope et du chat fo­res­tier. Douze es­pèces de ba­tra­ciens sont connues sur la ré­serve na­tu­relle, ainsi que 49 es­pèces de libellules et plus de 1000 es­pèces de co­léo­ptères.

La flore n’est pas en reste de cette di­ver­sité et re­groupe plus de 600 es­pèces.

Source : www.reserves-naturelles.org

La rivière Allier et son bassin versant

Doté d’un parcours très varié sur 425 km de long et relativement peu aménagé par l’homme comparé aux autres grands cours d’eau, l’Allier possède en effet une dynamique fluviale très active à l’origine d’une divagation incessante de son lit et d’une grande richesse écologique.

La rivière Allier et son bassin versant 

De la source à la confluence, la rivière Allier offre de nombreux paysages contrastés dus à la diversité géologique du Massif Central. Alors qu’elle va subir au sud la morphologie des reliefs métamorphiques et volcaniques, elle va imposer sa dynamique dans les bassins sédimentaires au nord.

Le Haut-Allier   

C’est en Lozère, au pied du Moure de la Gardille, que l’Allier prend naissance à 1 485 m d’altitude. Puis en Haute-Loire, il s’est creusé au fil des temps une vallée très encaissée entre le plateau basaltique du Devès à l’est et le massif granitique de la Margeride à l’ouest : les Gorges de l’Allier. La rivière s’écoule ici tel un torrent, alternant plats et rapides, au milieu d’un paysage de rochers, de landes et de forêts. Après Langeac, méandres encaissés et zones d’élargissement se succèdent dans la vallée.

Le Val d’Allier brivadois

En traversant son premier bassin d’effondrement entre Vieille-Brioude et Issoire, l’Allier dépose une partie des matériaux arrachés plus en amont et serpente à travers la plaine où les cultures alternent avec les pâtures et forêts entremêlées.

Zone de transition d’Issoire à Pont-du-Château    

La rivière redevient encaissée sur 17 kilomètres au niveau du horst granitique de Saint-Yvoine. Puis l’Allier entre progressivement dans le bassin d’effondrement de la Grande Limagne avec une plaine limitée, une pente significative et un tracé très sinueux.

 

  • Rive de l'Allier - Henri Derus©
  • Vue de Saint-Maurice et de l'Allier - Visual Bird©

L’Allier des plaines      

C’est à partir de Pont-du-Château que la plaine alluviale de l’Allier devient étendue et très peu pentue. La rivière décrit alors un tracé sinueux au sein d’une vaste zone inondable. Le corridor constitué par la rivière et ses milieux naturels annexes forme un couloir étroit sous la pression des villes et de l’agriculture céréalière de la Limagne. A 425 km de sa source et 167 m d’altitude, après avoir drainé 14 310 km? De bassin versant, l’Allier rejoint la Loire au Bec d’Allier (le « Bec » est le nom donné aux confluences dans le bassin ligérien).

 

L’Allier aurait pu être le fleuve et la Loire la rivière. L’Allier, guère moins long que la Loire en amont du Bec d’Allier (respectivement 425 et 460 km), donne en effet sa direction au fleuve à la confluence des deux rivières. Mais l’Allier, avec une surface de bassin versant inférieure (14 310 km? contre 18 250 km? pour la Loire supérieure) et des débits moyens inférieurs (module de 150 m3/s au Pont du Guétin contre 182 m3/s pour la Loire à Nevers), a dû s’incliner, gardant néanmoins le privilège d’être le principal affluent du bassin ligérien. Quoiqu’il en soit, l’ensemble Loire Allier abrite un patrimoine naturel et paysager tout à fait exceptionnel à l’échelle européenne.

Source : www.riviere-allier.com